Un nouveau système de contrôle d’immigration automatisé s'appuyant sur les données biométriques des passagers va être mis en place.

Passer les contrôles de sécurité et de douane fait partie des moments les plus irritants lorsqu'on prend l'avion. L'enjeu pour les aéroports internationaux est de fluidifier cette séquence en s'appuyant sur des technologies numériques de contrôle.

En France, on connaît déjà le système Parafe qui permet un contrôle automatisé des voyageurs (à travers un sas) munis d’un passeport biométrique.

Combiné à une technologie biométrique d’authentification basée sur la reconnaissance faciale, ce système permet d’effectuer les formalités de passage aux frontières en une vingtaine de secondes. Quand ça fonctionne.

Biométrie et reconnaissance faciale

L'aéroport Changi de Singapour ira encore plus loin. Lorsque le passeport biométrique est toujours indispensable même avec Parafe, à partir de 2024, sera proposé un contrôle d’immigration automatisé, qui permettra aux passagers de quitter la cité-État sans passeport ni carte d'embarquement, en utilisant uniquement des données biométriques, relate CNN.

"Singapour sera l'un des premiers pays au monde à introduire un contrôle d'immigration automatisé et sans passeport", se félicite la ministre des Communications, Joséphine Teo.

La technologie biométrique, ainsi que les logiciels de reconnaissance faciale, sont déjà utilisés dans une certaine mesure à l'aéroport de Changi dans les voies automatisées des points de contrôle de l'immigration.

Mais les changements à venir "réduiront la nécessité pour les passagers de présenter à plusieurs reprises leurs documents de voyage aux points de contact et permettront un traitement plus fluide et plus pratique", poursuit Joséphine Teo.

Techniquement, la biométrie sera exploitée pour créer un "jeton d’authentification unique" (aussi appelé "token") qui sera utilisé à divers points de contact automatisés – du dépôt des bagages au contrôle d’immigration et à l’embarquement – éliminant ainsi le besoin de documents de voyage physiques tels que les cartes d’embarquement et les passeports.

Une technologie qui se généralise

Mais les passeports seront toujours évidemment requis pour faire valoir sa nationalité à l'arrivée.

L'utilisation de la biométrie se généralise dans les aéroports internationaux afin de gérer des flux de passagers toujours plus denses.

En 2018, l’aéroport international de Dubaï a introduit des tunnels biométriques "Smart Gates", qui utilisent la reconnaissance faciale pour vérifier l’identité des voyageurs en cinq secondes seulement. Les passagers sont également autorisés à utiliser leurs empreintes digitales ou leur visage pour s'authentifier, plutôt que de se fier à leur passeport physique.

La technologie de reconnaissance faciale est déjà utilisée dans une certaine mesure à l'aéroport international de Hong Kong, à Tokyo Narita, à Tokyo Haneda, à l'aéroport international Indira Gandhi de Delhi, à Londres Heathrow et à Paris Charles de Gaulle (avec Parafe donc).

Aux États-Unis, de grandes compagnies aériennes comme American Airlines, United et Delta expérimentent également depuis quelques années la biométrie pour l'enregistrement, le dépôt des bagages et le passage des portes d'embarquement dans certains aéroports.

Olivier Chicheportiche / bfmtv

 

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