Selon le patron du groupe paramilitaire, les forces russes s’apprêtent à prendre possession de cet épicentre des combats, situé dans l’est du pays.
Un tournant dans la guerre en Ukraine ? La ville de Bakhmout, épicentre des combats dans l'est du pays, est « pratiquement encerclée » par les forces russes, a affirmé vendredi 3 mars le patron du groupe paramilitaire Wagner.
« Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu'une seule route » pour en sortir, a déclaré Evgueni Prigojine dans une vidéo publiée sur Telegram par son service de presse. Evgueni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne dans cette bataille, a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à ordonner aux troupes ukrainiennes de se retirer de la ville, aujourd'hui en grande partie détruite et où les deux camps ont subi de lourdes pertes.
« Si avant nous faisions face à une armée ukrainienne professionnelle, qui combattait contre nous, aujourd'hui, nous voyons de plus en plus de personnes âgées et d'enfants. Ils se battent, mais leur vie à Bakhmout est courte, un jour ou deux », a lancé Evgueni Prigojine. « Donnez-leur une chance de quitter la ville, elle est pratiquement encerclée », a-t-il ajouté.
Une situation « extrêmement tendue »
La vidéo montre ensuite trois personnes, un homme âgé et deux jeunes, demandant face caméra à Volodymyr Zelensky de leur permettre de partir. Malgré une importance stratégique contestée par les experts, Bakhmout est devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'était rendu sur place en décembre, avait juré de défendre cette ville-forteresse « aussi longtemps que possible ». Le commandement militaire ukrainien y avait admis mardi une situation « extrêmement tendue » face aux assauts russes.
Les forces russes ont progressé ces dernières semaines au nord et au sud de Bakhmout, coupant trois des quatre routes d'approvisionnement ukrainiennes vers la ville. Il ne reste plus comme voie de sortie que celle menant, plus à l'ouest, vers Tchassiv Iar, au sud de laquelle les Russes essaient également de progresser
Le Point