Début de la Semaine sainte à Jérusalem sous haute tension. Et en même temps, la fête de Pourim pour les juifs et le ramadan pour les musulmans. Des milliers de policiers sont déployés dans la ville sainte.
Les cloches résonnent, mais les ruelles de la vieille ville sont presque désertes en ce dimanche des Rameaux. Une palme à la main, Armand, un pèlerin béninois, arpente la Via Dolorosa de Jérusalem.
« Nous prions pour que la guerre puisse finir bientôt, confie-t-il, pour que les deux parties qui sont en conflit puissent quand même trouver un terrain d'entente. Parce que la guerre n'avantage personne. Ce sont des personnes qui meurent. Et nous, vraiment, nous prions pour que cette journée soit une journée de porte ouverte pour que les quartiers puissent retrouver la paix. »
Pas d’ambiance festive
Cette année, la semaine sainte coïncide avec la fête juive de Pourim et le mois du ramadan sur fond de guerre à Gaza. Un énorme déploiement policier a été mis en place pour éviter autant que possible les frictions. « Je suis sûre qu'il y aura un affrontement entre chrétiens et musulmans puisque la religion musulmane est attachée avec la politique, dit Juliette, une chrétienne de Jérusalem-est. Et surtout, avec cette guerre, cette année je ne sais pas comment ça va se passer. C'est inquiétant. »
Beaucoup de commerces restent fermés cette année. Le frère Raphael déplore l’absence d’ambiance festive : « Aujourd'hui, c’est un message de paix au monde, surtout à Jérusalem. Nous voulons vivre comme dans le passé, dans la tranquillité, la paix et l'union entre tous, chrétiens, musulmans et juifs. »
Demain, dans la partie ouest de la ville, ce sera la parade costumée de Pourim pour la première fois depuis 42 ans.
rfi