C'est un mouvement qui prend de l'ampleur et inquiète les responsables de l'armée. Des réservistes objecteurs de conscience : ils s'opposent à la réforme du système judiciaire. Nous avons servi tous les gouvernements, disent-ils, mais ne sommes pas prêts à servir une dictature.
Ils sont de plus en plus nombreux, les réservistes qui refusent désormais de se porter volontaires pour des missions considérées comme essentielles pour la sécurité.
Point commun : ils servent pratiquement tous dans des unités d’élites de l’armée israélienne. À commencer par la Sayeret Matkal, l’unité de commandos où a servi Benyamin Netanyahu et dont l’un des chefs, Yoni Netanyahu, le frère du Premier ministre, a été tué au combat lors de l’opération d'Entebbe.
Les pilotes également...
Dernier en date, un ancien commandant de l’unité des commandos de Marines, qui vient d’annoncer qu’il n’acceptait désormais plus de faire des périodes de réserves. Menaces d’absentéisme également du côté de l’unité 8 200, où servent les combattants de la cyberguerre, un élément devenu essentiel pour l’armée israélienne.
Mais, c'est surtout le refus de pilotes de chasse réservistes qui inquiète les autorités militaires. Leurs menaces au mois de mars dernier et la mise en garde lancée par le ministre de la Défense Yoav Galant avaient provoqué le limogeage de ce dernier.
Une mesure rapidement révoquée par Benyamin Netanyahu qui aurait affirmé récemment lors de conversations privées : « le pays peut se passer de quelques escadrons, mais ne peut pas survivre sans gouvernement. »
rfi