Une nouvelle alerte lancée pour tenter d'empêcher la multiplication d'exécutions de manifestants en Iran. Trente prisonnières politiques ont signé une tribune rendue publique ce dimanche 22 janvier. Depuis la prison d'Evin, elles dénoncent également l'injustice de leur situation. 

 

Parmi ces trente signatures figurent celle de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, ainsi que Faezeh Hachemi ancienne députée et fille de l'ancien président Hachemi Rafsandjani

Elles se définissent en tant que prisonnières politiques et idéologiques de la prison d'Evin. Leur demande est claire : « La fin des exécutions de manifestants et la fin des peines injustes infligées aux prisonniers en Iran ». Elles affirment elles-mêmes avoir été condamnées pour un total de 124 années de prison suite à des procédures injustes et non transparentes. 

Fariba Adelkhah a été arrêté en juin 2019 et condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale.

Selon l'ONG norvégienne Iran Human Rights au moins 481 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et 109 prisonniers en lien avec ces mobilisations risquent d'être exécutées. Quatre pendaisons qui ont déjà eu lieu.

 

Depuis plusieurs semaines, les appels se multiplient et demandent notamment une réaction de la communauté internationale pour faire plier l'Iran sur l'utilisation des exécutions comme moyen de répression. Les Nations unies ont comptabilisé 14 000 arrestations en quatre mois de manifestation. 

rfi

 

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