Mercredi, 13 novembre 2024 19:00:23

Monseigneur Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique aux États-Unis a été sanctionné par Rome vendredi 5 juillet pour avoir contesté la légitimité du pape et du Concile Vatican II. Ces dernières années, il était devenu l'un des pourfendeurs les plus virulents du pape François.

Le 20 juin dernier, monseigneur Viganò avait révélé lui-même être convoqué par Rome pour un procès pour « schisme ». C’est donc cette charge qui a été retenue contre l’ancien nonce aux États-Unis. « Ses déclarations publiques manifestant son refus de reconnaître et de se soumettre au souverain pontife, son rejet de la communion avec les membres de l'Église ainsi que son rejet de la légitimité et de l'autorité du Concile Vatican II, sont bien connus », a souligné un communiqué du dicastère pour la Doctrine de la foi.

Ces dernières années, le prélat, aujourd’hui âgé de 83 ans, n’avait pas ménagé ses critiques contre le pape François, dénonçant ses supposées « hérésies » et une gestion tyrannique du pouvoir. Certaines des franges les plus conservatrices dans l’Église, notamment aux États-Unis, en avait fait un de leur porte-voix, véhiculant de nombreuses théories conspirationnistes, voyant par exemple dans les vaccins anti-Covid « l’empreinte d’un Nouvel Ordre mondial ».

 

Les excommunications sont très rares dans l’Église, surtout pour un évêque. On peut rappeler celle en 1988 de monseigneur Marcel Lefebvre, exclut de l’Église par Jean-Paul II pour avoir ordonné quatre évêques traditionalistes sans l’autorisation de Rome. L'excommunication de ces quatre évêques ordonnés illicitement a été annulée en 2009 par le pape Benoît XVI.

rfi

 

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