Le pasteur Pierre Kasambakana Mikomba, chef spirituel de l'Église Primitive, a été condamné à 11 ans de prison pour « atteinte aux mœurs et mariage forcé ». Daniel Nzuzi Mabiala, père de la fille mineure impliquée, a également été condamné à 11 ans de prison pour « mariage forcé, faux en écriture et usage de faux », et a été déchu de sa qualité de père. Le verdict du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe est tombé vendredi soir.

Le pasteur Kasambakana avait été transféré à la Prison centrale de Makala le 23 janvier 2024, suite à son arrestation et son interrogatoire au parquet général près la cour d’appel de Gombe.

L'affaire a émergé le 8 janvier 2024, lorsque une vidéo montrant le pasteur célébrant un mariage avec une prétendue mineure à Moanda, dans la province du Kongo Central, est devenue virale sur les réseaux sociaux. L'image a suscité une indignation généralisée et mobilisé plusieurs mouvements de femmes, qui ont appelé à des poursuites judiciaires contre le pasteur.

Le pasteur Kasambakana est connu pour ses prêches en faveur de la polygamie et avait déjà été impliqué dans onze mariages précédents.

La condamnation de Daniel Nzuzi Mabiala pour faux en écriture et usage de faux ajoute une dimension supplémentaire à cette affaire, soulignant les pratiques illégales entourant ce mariage forcé.

Le jugement a été bien accueilli par les mouvements de femmes et les activistes des droits de l'enfant, qui considèrent cette condamnation comme une victoire contre les abus et les mariages forcés.

Cette affaire met en lumière les défis persistants en matière de protection des droits des enfants et des femmes en RDC.

 

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