Dans son réquisitoire prononcé à l'audience du lundi 27 mai 2024, le ministère public a requis une peine de 20 ans de prison à l'encontre du pasteur polygame Pierre Kasambakana, responsable de l’église primitive. Il est poursuivi notamment pour l'infraction de mariage forcé après avoir contracté un mariage avec une jeune fille nommée Meda, sa 13ᵉ épouse à ce jour. Le parquet a également demandé la fermeture de son église.

Interrogé ce mardi par 7SUR7.CD, Me Lievin Gibungula, avocat de la partie civile (La Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves - LIZADEEL), a expliqué qu'au-delà de cette condamnation, le pasteur Kas devrait être contraint de construire un monument dans la capitale symbolisant la lutte contre le mariage forcé.

« Si le ministère public a requis 20 ans de prison à son encontre, c'est à notre demande. En outre, nous avons demandé qu'il soit condamné à ériger un monument de 5 mètres de haut dans un lieu emblématique de la ville, représentant la lutte contre le mariage forcé et la défense des droits des enfants en RDC », a-t-il déclaré.

Le pasteur Kas et ses coaccusés (son beau-père Mabiala Nzuzi et un officier de l’état civil de la cité de Kizamvuete au Kongo-Central) connaîtront leur sort le 7 juin prochain, date à laquelle le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe (TGI/Gombe), siégeant en chambre foraine à la prison centrale de Makala, rendra son verdict.

Merveil Molo

 

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